Les salariés de Thomson Angers sont une
fois de plus sur la sellette, provoquant incertitudes et inquiétudes pour
l’avenir du site et de ses 350 salariés.
Depuis cet été, plusieurs événements se
sont produits :
- 28/07 :
interview de F Rose qui posait clairement la question de la pertinence d’une
fabrication en France
- 20/09 :
Abandon du marché France Télécom
- 05/10 :
annonce d’une demande de modification des contrats de crédit concernant la
dette, afin de pouvoir faire des acquisitions et des cessions.
- Fin octobre :
départ du Directeur Général du site
Ces
évènements ont amené le comité d’entreprise à exercer un droit d’alerte pour
faits préoccupants.
Ce droit d’alerte pose la question
essentielle suivante :
Quel
devenir du site dans Technicolor ? (sachant qu’Angers est le seul site de production restant en Europe)
Au fil des réunions, notamment au niveau du
Comité de Groupe, la Direction Générale nous parle de reconfiguration du site
mais aussi de recherche de partenariats avec des entreprises extérieures, sans
pour autant en dire plus.
Aucune transparence sur les pistes de
recherche qu’elle explore actuellement, pire, elle ne nous a toujours pas donné
de plan de charge pour 2012 alors que, d’habitude, à cette époque nous avions
connaissance de la charge pour l’année suivante.
Seule information portée à notre
connaissance, c’est que le site serait en sous-charge en 2012 mais la Direction
Générale ne souhaite le confirmer que fin Décembre 2011 !
Or, jusqu’à ce jour, la Direction du Groupe
s’est toujours engagée à charger le site à hauteur de ses effectifs.
Technicolor a-t-il toujours cette même
volonté ?
Pour nous, des solutions existent et Technicolor
peut et doit conserver un site de production en France.
Du point de vue économique, l’idée
véhiculée, comme quoi cela reviendrait moins cher de fabriquer hors Europe,
n’est-elle pas un peu courte et est-ce aussi vrai que l’on veut bien le
prétendre ?
Nous affirmons que ce n’est pas aussi
simple
En effet, ceux qui défendent cette idée mettent
avant tout, en avant les coûts de main d’œuvre direct, or, le pourcentage de cette
main d’œuvre est minime par rapport au prix de vente du produit.
Pour une entreprise telle que Technicolor,
Angers est un atout de par sa proximité du marché européen, de par sa proximité
du labo de recherche (Rennes) sans oublier sa capacité de réactivité pour faire
face aux exigences des clients européens, comme nous avons pu le démontrer avec
nos clients Français.
Déjà en 2008, la Direction du Groupe avait
décidé de vendre le site à une société extérieure pour les mêmes raisons
qu’aujourd’hui, nous avons réussi à faire entendre que le site avait toute sa
place dans le Groupe puisque Frederic Rose en juin 2009, nous adressait un courrier
stipulant le maintien d’Angers dans la stratégie du Groupe, les salariés ont
prouvé de par leur savoir faire, leurs efforts, leur réactivité qu’ils étaient capables
de relever le défi, ce qui a eu pour effet d’améliorer sensiblement les
résultats du site.
Assurer
le maintien de l’industrie en France est l’enjeu de la société de demain et il
est de la responsabilité de nos dirigeants et des politiques d’arrêter l’hémorragie
des externalisations qui sont destructrices d’emplois et dévastatrices pour la
société.
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