Bienvenu

Site de l'intersyndicale CGT, CFE-CGC et CFDT du site Technicolor Thomson Angers
Ce Blog permet aux ex-salariés de partager les informations et les actions sur notre combat contre la fermeture de notre usine.
Malgré la fermeture de l'usine, il permet de continuer à communiquer entre nous. Donc n'hésitez pas à faire vos commentaires pour faire vivre ce Blog !

mercredi 2 mai 2012

Blocage du Boulevard Gaston Birgé le 2 mai 2012


Les « Technicolère » en grève bloquent le boulevard - Angers


Ils ont déclenché la grève, hier matin, et bloqué le boulevard Gaston-Birgé. Pour soutenir l'intersyndicale du groupe Technicolor reçue, en fin d'après-midi, au ministère de l'Industrie.


Repères
Un mouvement de grève très suivi
Dès 9 h, hier matin, l'intersyndicale CGT, CFDT et CGC appelait à la grève. Et bloquait la rue avec barrières, bancs et tables de pique-nique. Pour soutenir la délégation reçue dans l'après-midi par Eric Besson, ministre de l'Industrie, à Paris. « Nous demandons à l'État d'intervenir. » La semaine dernière, l'intersyndicale avait rencontré Alain Rousset, chargé des questions industrielles dans l'équipe de François Hollande. Le 1 er mai, Arnaud Montebourg, du Parti socialiste, était venu à la rencontre de salariés de Technicolor à Rennes. « Il faut profiter de cette élection présidentielle pour nous faire entendre. » Hier, sur les 250 salariés qui devaient travailler, bon nombre ont participé au mouvement de grève.
Thomson Angers « priorité » du ministre
L'intersyndicale du groupe Technicolor est sortie du ministère de l'Industrie hier, en fin d'après-midi, après une rencontre qualifiée de « pertinente » par Pierre Lecarpentier, de la CGC. « Nous avons demandé un moratoire, précise Odile Coquereau, de la CGT. Il faut prendre le temps pour reconvertir l'usine de façon correcte. Technicolor doit trouver des solutions. » Le ministre, Eric Besson, a assuré qu'il en faisait un dossier prioritaire. Il a demandé l'intervention du FSI, le fonds stratégique d'investissement, pour soutenir le groupe riche de brevets. « Avons-nous été compris? Je ne sais pas, glisse Odile Coquereau. Nous verrons pour la suite... »
Non à la faillite organisée !
Remontés, les grévistes, hier matin, aux piquets de grève bloquant le boulevard Gaston-Birgé et l'usine. Ils dénoncent une « faillite organisée de Thomson Angers par le groupe Technicolor ». Ils démontrent que le groupe est le seul actionnaire et le seul client. « Il fixe les prix de nos décodeurs comme s'ils étaient fabriqués en Ukraine ! » Une situation qu'ils résument par un jeu de mots affiché sur une grande banderole noire, en travers du boulevard : « Honte à Technicolor. Yes, we cannes... destroy ». Référence au festival de Cannes. « Technicolor préfère monter des films. La production audiovisuelle plutôt que la production industrielle. »
La crainte d'un dépôt de bilan fin mai
La menace se fait de plus en plus précise. « Ce que nous sentons venir, c'est le dépôt de bilan à fin mai, assure Martine Guibert, de l'intersyndicale. La direction veut économiser les salaires de mai, avec la moitié du 13 e mois, en sollicitant le régime de garantie des salaires ! » Les grévistes réclament de nouvelles activités, après la délocalisation de la production des décodeurs au Vietnam. Ils exigent, en cas de reprise de Thomson Angers, du temps pour les repreneurs. Ainsi qu'un engagement sur la préservation des emplois de 5 ans, avec une prime pour préjudice moral et financier de 1 500 € par année d'ancienneté.
Un nouvel actionnaire sur les rangs
Les grévistes l'ont appris hier après-midi. Le groupe étudie l'arrivée d'un investisseur. Technicolor a révélé qu'il s'agissait d'une « institution internationale » en vue d'une prise de « participation minoritaire ». La cotation du groupe a été suspendue en bourse. Quelle en sera l'incidence au niveau de Technicolor et de l'avenir de l'usine d'Angers ? La direction générale ne fait, pour l'instant, aucun commentaire.
Vers une poursuite de la grève ?
Hier en fin d'après-midi, les grévistes ont rendu le boulevard à la circulation. Une nouvelle assemblée générale, avec un nouveau débrayage, doit se tenir ce matin, à 9 h, à l'usine. Les salariés décideront de la suite à donner à leur mouvement.
Article Ouest-France Jean-Michel HANSEN.

Aucun commentaire: